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Récit de ma semaine en école de croisière

Début septembre 2006, juste avant de reprendre les cours à l’EPMI, j’ai embarqué en tant qu’équipier sur un voilier de 33 pieds afin d’apprendre les rudiments de la navigation…

Dimanche 3 septembre 2006-09-03:

Départ de Pontoise à 14h30, en route pour St Gilles Croix de Vie en Vendée (85) à 500 km de Paris.

Il faut savoir que j’ai fait cette route au moins à dix reprises mais que je me trompe à chaque fois !
Sur le périphérique nantais des travaux sont en cours depuis plusieurs années et doivent se terminer en 2007. Les indications sont donc médiocres d’où mes problèmes d’orientation (il faut bien trouver une excuse). J’arrive donc sur le périphérique nantais, rate la sortie, et me retrouve bientôt en plein centre d’un vignoble ! J’aperçois enfin un premier panneau  » Challans « , ville importante de Vendée, réputée pour ses canards ! Culinairement parlant bien sûr. J’arrive sur le port de Saint Gilles Croix de Vie à 19h45, durée du trajet 5h15.

Arrivé sur le ponton, j’aperçois le bateau qui va me servir de maison pour la semaine qui vient. Il s’agit d’un sloop (c’est-à-dire un voilier doté d’un seul mat) de 33 pieds, un Béneteau first 33. Le monde de l’aéronautique et du nautisme est très imprégné de la culture anglosaxone, de ce fait beaucoup de termes et de mesures sont exprimés dans la langue de Shakespeare. Il faut compter à peu près 30 centimètres pour 1 pied, ce qui nous fait pour notre bateau un peu plus de 10 mètres. Béneteau est un leader mondial dans la construction de bateaux à moteurs et à voile. Son principal chantier est situé à St gilles croix de vie ainsi que son siège social. Le First 33.7 est un croiseur de course aussi bien adapté à la croisière qu’à la régate.

L’école de croisière m’avait informé que je pouvais passer la nuit du dimanche au lundi sur le bateau étant donné que je viens de loin et que ce dernier serait ouvert.

Premières impressions, positive!. Je lis souvent Voile Mag, Bateaux et Multihullsmag. En jetant un coup d’œil au tableau électrique j’aperçois les principales fonctions. Mais je n’arrive pas à trouver la jauge de batteries. De même j’aperçois une prise 220 V mais impossible de la faire fonctionner. Je n’ose pas trop toucher. Il y’a une prise 12 V allume cigare mais je ne trouve pas d’adaptateur. Il s’agit en fait d’une grosse caravane avec tout l’équipement nécessaire à la croisière !
3 cabines doubles soit au total 6 couchages plus la table de carré convertible, une gazinière, un four, un frigo, un évier pour le coin cuisine. Dans la salle de bain une douche et des toilettes.

A côté du First, est amarré un magnifique Océanis 40 flambant neuf. La largeur du cockpit est époustouflante par rapport au First. Je me prends à rêver en train de croiser sur une telle unité dans l’archipel des Grenadines.

La mer commence à remonter ; j’aperçois des mulets de la taille de saumons. Il commence à se faire tard, il est déjà 1h08 et demain réveil à 8h.

Lundi 4 septembre:

Première nuit à bord d’un voilier ! Nuit assez mouvementée et rythmée par le va et vient incessant des bateaux de pêche et le bruit du déchargement de la cargaison. La principale raison avec une nuit à la maison est le clapot sur la coque et le tangage qui nous donne l’impression de flotter. Il s’agit en fait d’une question d’habitude.
La différence avec la haute saison est impressionnante, les rues sont désertes. Direction Le bureau de l’école de croisière où je rencontre Ludovic, la trentaine, célibataire travaillant à Londres dans la construction, Sébastien et Elodie, la trentaine également, couple de jeunes médecins, Alain, 50 ans chauffeur routier, et Marc notre skipper professionnel. Nous nous rendons sur le bateau pour y déposer les affaires. Nous mettons tous 60 € dans la caisse de bord, nous prenons ma voiture pour faire l’avitaillement. La quantité de courses est impressionnante, toute fois nous parvenons à tout faire rentrer dans le bateau. Je vais à la coopérative acheter une ligne de traîne. En revenant, nous avons le droit à un topo sur le bateau et les règles de sécurité, entraînement à différents nœuds marin et nous partons, à peine sorti du port nous hissons la grand voile et le génois, direction l’île d’Yeu . Seulement voilà, Eole n’est pas de la partie le vent souffle de l’est à seulement 5-6 nœud ce qui propulse le bateau à 3-3.5 nœud, ce qui est trop peu pour notre skipper qui remet le moteur en route. Au bout d’une heure je suis relayé à la barre, j’envois la ligne de traîne. Malheureusement ma collègue passe entre 2 bouées de pécheur et c’est l’accrochage, Ludo me cri : « tu es accroché », je lâche le câble de justesse et me brûle un petit peu. La ligne aura donc eut une durée de vie très limitée. Durant la navigation, je n’arrive pas à rester en place, je regarde le GPS, je vais à l’avant du pont. Finalement je reprend la barre 45 min avant l’arrivée. J’entre au port avec une petite dose de stress malgré la présence du skipper. L’accostage est réussi. Nous allons à la capitainerie, tarif 27 € pour la nuit. Je fais réparer ma ligne à la coopérative pour 16 € et je vais me baigner avec Ludo. L’eau est bonne, 19 degré c’est une surprise, retour sur le bateau, douche aux sanitaires puis nous prenons l’apéritif. Je prépare un colombo de poulet. Nous bavardons puis allons nous coucher, exténués par cette première journée de navigation. Demain direction Bourgenay ou île de ré suivant le sens et la force du vent.

mardi 5 septembre 2006

Réveil au petit matin sur le port joint ville de l’île d’Yeu. Nous larguons les amarres vers 9h30 direction l’anse de la meule situé de l’autre côté de l’île car le vent n’est pas là. En sortant du port nous hissons la grand voile, finalement nous sentons une petite brise de 8-9 noeuds, nous décidons d’envoyer le génois. Nous coupons le moteur,… plus un bruit, le bateau navigue sous voile, à 4-5 nœuds, un sillage se forme à l’arrière du bateau dans un calme remarquable !

Finalement nous décidons de ne pas nous arrêter à la meule et de continuer cap sur l’île de ré. Nous sortons donc la carte nautique correspondante. A 10H20 nous effectuons le 1er relèvement, tout au long de la traversée je m’amuserais à effectuer un relèvement afin de situer le bateau et calculer la distance totale parcourue. Nous rattrapons un 27 pied qui était amarré à coté de nous à Yeu et qui parti bien avant nous. J’envois ma ligne de traîne à l’eau, en surface pas de résultat les premières 30 min. Soudain Ludovic fait tomber sa casquette à l’eau, nous effectuons une manœuvre pour faire demi tour pendant que je me précipite pour remonter ma ligne. Je renvois la traîne après avoir démêlé le tout ! Je met un peu plus de fond, ce qui se révèlera être un choix judicieux. Je remonte 3 maquereaux, puis 2 et un dernier! Nous avons 6 poissons, un par personne. Le skipper Marc nous les préparera à sa façon. Nous organisons un pic nique improvisé. Nous naviguons ainsi 3-4 h, le capitaine va faire une sieste, nous en profitons pour manœuvrer le bateau comme des chefs ! Border, choquer à l’aide des écoutes GV et Génois est maintenant devenu naturel.

Sur la fin le vent disparaît nous naviguerons 1h30 au moteur pour arriver finalement à Bourgenay. Le port est rempli malgré le mois de septembre, nous nous mettons à couple.

Un bateau appelle régulièrement sur la VHF (Very High Frequences, radio longue portée utlisée dans la marine) la marina  » Bourgenay, Bourgenay, ici Lady Alamina, over  » (avec un fort accent anglais) mais en vain celle-ci est fermée. Nous verrons par la suite le bateau arriver, il s’agit d’un gros yacht anglais, le mari et la femme, venant passer la nuit dans ce port. Ses allées et venues pour trouver une place sont un véritable spectacle :).

Mercredi 6 septembre 2006

Nous partons à 8h de Bourgenay. Le vent semble s’être levé un petit peu, on peut lire 8 nœuds dans le port. Nous sortons au moteur, hissons la grand voile et le vent disparaît! Nous faisons la traversée au moteur jusqu’à Ars en ré. Durant la traversée nous nous baignerons au large!

Nous mouillons devant une plage en attendant l’ouverture du port régie par les marées. Celui-ci ouvre à 17h or il n’est que 12h. Sur le sondeur, on peut lire 5 mètres de profondeur, je me jette à l’eau avec un masque et tuba. Ludovic et Elodie me rejoignent dans l’eau et nous allons sur la plage qui se trouve bien à 400m du bateau. Elodie, ancienne championne de France de brasse nous met une véritable correction. Pendant ce temps, les pâtes cuisent. En arrivant à la nage, à 50m du bord, j’heurte un rocher avec mon pied droit. Le retour au bateau est dur, je n’ai jamais nagé autant. En montant sur le bateau, mon pied droit saigne, je me suis bien coupé. Nous prenons un bon repas. Eole nous sert le dessert.

Le vent se lève à 13-14 nœuds. Nous passerons le reste de la journée à naviguer au large de l’île de ré. Manœuvre d’homme à la mer, montage de spi, empannage, virement de bord… La mer est pleine, il est 17h, nous rentrons au port d’Ars en ré.

Nous nous prenons à régater dans la grande baie en serrant les bouées et en faisant des pointes à 8,5 nœuds. Nous dépassons deux monocoques, dont un mauvais perdant qui râlera en disant qu’on lui a coupé le vent ! Nous enroulons le génois, affalons la grand voile, et arrivons dans un petit port sympathique en plein village. Nous faisons un petit tour à terre et achetons deux trois bricoles. Pendant ce temps, le skipper nous prépare son bœuf bourguignon. Il est 23h30, dodo car demain nous nous levons à 6h, levée des voiles à 7h pour ne pas nous faire bloquer par la marée.

Jeudi 7 septembre 2006

Debout 6h, petit déjeuner, en allant aux sanitaires, je passe devant la capitainerie et j’aperçois la météo sur une affiche qui annonce un vent force 4. Mon réflexe du matin est de regarder le speedomètre du bateau, celui-ci affiche 12 nœuds, malgré la bonne protection du port. En sortant, le vent s’établi entre 15 et 20 nœuds, nous effectuerons des pointes à 10 nœuds entre le près et le vent de travers. Le bateau gîte bien (c’est-à-dire qu’il penche), le sens du vent nous permet de faire le trajet d’une seule traite de Ré à Yeu. Je prends la barre, le vent forcit à 20 nœuds, en abattant c’est-à-dire en m’écartant du sens du vent, le bateau ne répond plus à la barre car le gouvernail est à moitié hors de l’eau à cause de la gîte. Nous prenons donc un ris dans la grand voile, cette opération nous permet de réduire la surface de grand voile. Le bateau garde ainsi sa vitesse mais est plus facile à manier. Prendre un ris est une opération de sécurité. Sur la plupart des voiliers, il est possible de prendre 2 ris dans la grand voile, quand le vent atteint 20-25 nœuds, il faut prendre le premier, si le vent dépasse 35 nœuds, il faut prendre le deuxième et dernier ris. La surface de voilure avec le deuxième ris est presque deux fois plus petite que la grand voile en condition normale. De même, on peut enrouler un peu de génois pour diminuer la surface au vent.

Je ne me lasse pas du son créé par le sillage et de la couleur bleue foncée de l’eau et de la vue de l’horizon. Je pourrais tenir la barre des heures. Cependant, mon bras finit par me convaincre de laisser ma place à un collègue. Nous croisons au large une chasse de Fous de Bassans (oiseau pêcheur qui plonge en piquet pour capturer les poissons dont ils se nourrissent).

La traversée s’effectue en 6h. 8 nœuds de moyenne, 0 litres d’essence, 50 miles, soit à peu près 90 km, pas mal !!! Nous mouillons dans l’anse des vieilles, nous mangeons puis tout le monde fait une sieste. Vers 16h nous levons l’ancre, et contournons la pointe des corbeaux, direction le port joinville. Demain nous rentrons à Saint gilles, la météo annonce un vent force 5 d’est, c’est-à-dire en plein dans le nez. Nous devrons tirer des bords pour rejoindre la côte vendéenne.

Vendredi 8 septembre 2006

Nous appareillons tranquillement à 10h. En apercevant les vagues au bout de la digue, Marc, le skipper s’exclame  » ah oui quand même !  » Il descend, met son ciré et remonte les gilets de sauvetage. Elodie s’harnache à la ligne de vie, nous hissons la grand voile dans le port. En sortant du port nous subissons le vent et la houle. Il y a des creux de 2m, le bateau gîte de 35°, c’est cool !
Je prends la barre, c’est physique ! Quand une vague arrive il faut lofer (se rapprocher de l’axe d’où vient le vent) en montant et abattre en redescendant la vague. La bouée fer à cheval tombe à l’eau, ça nous fera un exercice d’homme à la mer improvisé. Le capitaine reprend la barre, nous effectuons les manœuvres. Sébastien rate la bouée, nous démarrons le moteur et peinons à la récupérer.

Conclusion : il ne faut pas se mettre en situation d’homme à la mer, un point c’est tout ! Nous virons de bord 1h plus tard, je fais un relèvement sur la table à carte, il est vrai que ça secoue un peu plus en bas. En nous rapprochant de Saint gilles, nous effectuerons encore 2 virements de bord. A l’entrée du port, nous affalons la grand voile, enroulons le génois, accostons, nettoyons à fond le bateau, nous prenons un dernier café, sur le port.

A la prochaine, tous. C’était sympa !

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Cédric Annicette

Cédric Annicette

Depuis 2006, je partage mon expérience sur l’investissement, l’entrepreneuriat et le développement personnel. Devenu indépendant financièrement en 2011, et millionnaire en 2014, j’organise des séminaires ayant regroupés plus de 3000 personnes. J’ai créé plusieurs formations pour accompagner les personnes débutantes ou expérimentées dans les 4 piliers d’enrichissements que sont : l’immobilier, le business internet, le business classique et la bourse. Cliquez ici pour en savoir plus sur mon parcours

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