Depuis le début de la crise, les Français ont mis près de 120 milliards d’euros de côté. D’ici 2021, ce montant est estimé à 200 milliards d’euros.
Et face à la crise économique causée par la pandémie, le gouvernement doit réfléchir à une manière de remplir les caisses à nouveau.
Est-ce que le gouvernement va taxer l’épargne des Français pour relancer l’économie ? Cette question est sur toutes les lèvres.
C’est vrai que ponctionner une partie des économies des Français pourrait être une option.
Mais selon le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, l’épargne ne sera pas taxée.
« Cette piste est écartée clairement et définitivement », a-t-il affirmé.
C’est assez surréaliste ce débat sur l’épargne.
Les Français ont économisé et certains y voient un trésor de guerre dans lequel on pourrait venir puiser.
Mais les Français qui ont mis cet argent de côté, ce n’est pas de l’argent qui est tombé du ciel, c’est le fruit de leur travail et ils ont payé des impôts dessus.
Il faut donc savoir comment donner envie aux Français d’investir leur argent. Car le moteur de la consommation, c’est la confiance. Et si les Français ont épargné, c’est parce qu’ils sont inquiets sur ce qui va se passer les prochains mois, voire les prochaines années.
Si le gouvernement français réussit à leur donner confiance, par exemple en leur donnant envie d’investir une partie de leur économie dans les PME tout en garantissant leur capital, ça pourrait booster l’économie française et réindustrialiser La France
« Mon ambition est qu’il y ait le maximum d’argent pour faire fonctionner l’économie française en 2021 », a déclaré le patron de Bercy lors d’un point presse. L’épargne des Français doit « participer à cette relance économique sur une base évidemment volontaire » et des « incitations » sont en cours de réflexion au ministère, a précisé Bruno Le Maire.
À l’occasion d’un point d’étape sur la concrétisation du plan de relance, lundi 1er mars, le ministre de l’Économie a fait ressortir qu’il veut accélérer le plan de relance pour atteindre les 6 % de croissance en 2021.
« Mon objectif est d’accélérer le déploiement de la relance, quelles que soient la situation sanitaire et son évolution. C’est maintenant que cela se joue », a martelé le locataire de Bercy, en réitérant son objectif de 6 % de croissance du produit intérieur brut (PIB) cette année, alors que le nombre de contaminations repart à la hausse. « S’il devait y avoir de nouvelles restrictions sanitaires, nous ferons tout pour que l’impact sur la croissance et l’activité soit le plus limité possible », a-t-il assuré.
Le plan de relance « se déploie vite et bien », a assuré M. Le Maire.
D’ailleurs, 16 milliards d’euros de crédits ont déjà été engagés au 1er mars, soit 5 milliards de plus qu’en fin d’année, pour des dispositifs allant du déploiement du plan jeunes à la prime à la conversion automobile, en passant par des projets industriels ou la rénovation thermique d’écoles et de logements.