Le syndrome de l’imposteur était autrefois connu sous le nom de phénomène de l’imposteur, un terme inventé par les psychologues dans les années 1970. Le syndrome de l’imposteur peut affecter tout le monde, des athlètes aux scientifiques en passant par les employés. Bien entendu, les entrepreneurs ne sont pas épargnés.
Bien que le syndrome de l’imposteur n’ait été officiellement reconnu que ces dernières années, il a probablement existé tout au long de l’histoire.
Les personnes atteintes du syndrome de l’imposteur décrivent le sentiment qu’elles ne sont pas assez intelligentes ou assez bonnes pour occuper leur poste actuel, qu’elles sont en quelque sorte “une fraude” ou qu’elles ne méritent pas tout ce pour quoi elles ont travaillé. La recherche suggère que le syndrome de l’imposteur est un phénomène répandu et affecte une majorité de personnes au moins une fois dans leur vie.
Qu’est-ce que le syndrome de l’imposteur ?
Le syndrome de l’imposteur se traduit par un sentiment d’inadéquation dans les efforts professionnels malgré une expertise et une expérience plus que suffisantes dans un certain domaine. En d’autres termes, les personnes très performantes ou qui excellent dans leur domaine se sentent constamment inadéquates ou frauduleuses malgré les preuves contraires.
La reconnaissance du phénomène de l’imposteur remonte aux années 1970 aux États-Unis, où deux psychologues l’ont observé le plus souvent chez les femmes professionnelles très performantes. Vers 1978, les docteurs Clance et Imes ont commencé à remarquer que les femmes occupant des postes de haut niveau se plaignaient de sentiments de doute d’elles-mêmes, d’incompétence et de peur de ne pas bien performer plus que leurs homologues masculins. Au fil du temps, ils ont remarqué que le syndrome de l’imposteur touchait aussi bien les hommes que les femmes.
Symptômes du syndrome de l’imposteur
Le syndrome de l’imposteur peut prendre différentes formes selon la personne qui en est victime. Sur la base de l’échelle du phénomène de l’imposteur du Dr Clance, il existe divers symptômes du syndrome de l’imposteur qu’une personne peut présenter. Certains d’entre eux incluent :
- Avoir l’impression que le succès est impossible
- Se sentir incompétent malgré la démonstration de ses compétences
- Peur de ne pas répondre aux attentes de l’autre
- Avoir l’impression que les succès passés et le travail acharné n’étaient dus qu’à la chance
- Se sentir incapable de performer au même niveau à chaque fois
- Se sentir mal à l’aise lors d’éloges ou de félicitations
- Se sentir déçu par les réalisations actuelles
- Avoir des doutes sur les succès
- Ressentir une pression constante pour atteindre un objectif ou être meilleur qu’avant
- Se sentir stressé, anxieux ou déprimé par un sentiment d’inadéquation
En raison de sentiments répétés d’inadéquation, une personne aux prises avec le syndrome de l’imposteur peut développer d’autres problèmes de santé mentale. Par exemple, des sentiments négatifs peuvent conduire à l’anxiété ou à la dépression associée au syndrome de l’imposteur.
Comment se libérer du syndrome de l’imposteur en tant qu’entrepreneur ?
1. Reconnaître les signes du syndrome de l’imposteur
Nous avons passé en revu les symptômes qui caractérisent le syndrome de l’imposteur mais encore faut-il les prendre en compte. Il est important de s’écouter, cela passe par se poser des questions sur ce que l’on ressent mais aussi également écouter ce que nous fait remarquer notre entourage.
2. Comprenez qu’il ne s’agit PAS d’un défaut
Comme nous l’avons vu précédemment, Pauline R. Clance et Suzanne A. Imes ont inventé le terme «syndrome de l’imposteur» après avoir observé de nombreuses femmes très performantes qui avaient tendance à croire qu’elles n’étaient pas compétentes et qu’elles étaient plutôt surévaluées par les autres. Ce qu’il est important de noter, c’est qu’il ne s’agit pas d’un trait de personnalité ; c’est plutôt une réaction à certaines situations. Pour cette raison, il peut être contrôlé et traité.
3. Nommez-le et apprivoisez-le
La bonne nouvelle est que le simple fait de reconnaître que vous ressentez certaines pensées peut vous aider à les arrêter. Vous devez donc prendre l’habitude d’entendre vos propres doutes. Si vous vous entendez dire : « Je ne mérite pas ça » ou « C’était juste de la chance », faites une pause et notez que vous avez des pensées du syndrome de l’imposteur.
4. Gardez des rappels de réussite à portée de main
Parfois, nous oublions que nous en valons la peine. Si vous savez que vous avez des tendances au syndrome de l’imposteur, commencez à rassembler des rappels de succès. Il peut s’agir d’e-mails de collègues ou d’amis et de membres de la famille. Il peut s’agir de félicitations ou recommandations que vous avez reçues. Il peut s’agir d’images de moments où vous vous êtes senti fier.
5. Tenez un journal de gratitude
Rien ne vous motive plus que d’écrire ce pour quoi vous êtes reconnaissant. La thérapie par l’écriture s’est avérée être un excellent remède contre le syndrome de l’imposteur. Lorsque vous ressentez ces doutes, vous pouvez sortir un journal et écrire cinq choses pour lesquelles vous êtes reconnaissant. Vous pouvez également écrire sur votre moment le plus fier.
Pour conclure
Vous constaterez peut-être que le syndrome de l’imposteur semble parfois écrasant, voire paralysant. Reconnaissez que vous n’êtes pas le seul à ressentir cela et qu’il est même normal de ressentir cela. Ensuite, prenez des mesures concrètes pour le combattre et l’empêcher d’entraver votre réussite. Visualiser votre succès depuis la création de votre entreprise, être gentil avec vous-même et vous rappeler que vous excellez dans ce que vous faites vous aidera à transformer votre mentalité au fil du temps afin que vous puissiez atteindre votre plein potentiel et atteindre vos objectifs commerciaux.
En tant qu’entrepreneurs, vous êtes quotidiennement confrontés à des défis pour garder confiance en vous. Cela peut rapidement se transformer en parcours du combattant vers la réussite. Ainsi, en grimpant au sommet, assurez-vous de reconnaître votre valeur et de ne jamais perdre de vue votre valeur intérieure.